J’ai tué Régina

création 2013

55 min

Cette création rassemble 6 danseurs/comédiens qui explorent, ensemble, les différents symboles dits significatifs de l’époque Baroque. Conduit par une dramaturgie bien lisible, l’humour poudré délecte nos sensations pour partager un moment de libertinage, de pouvoir, d’autorité, de servitude, de révolte et de meurtre…

Participation biennale off de la danse – Lyon 2014

Durée

55 min

Chorégraphe

Jérémy Silvetti, Yannick Siméon

Interprètes

Sarah Charlier, Sarah Goliard, Lysiane Lazzarotto, Mathieu Parola, Jérémy Silvetti, Yannick Siméon

Texte

Eliot Steiler assisté de Jérémy Silvetti

Création Lumière

Jessica Lapouille

Photos

Jean-Pierre Andrieu
Christophe Berzin

Soutiens

Ville de Seyssinet-Pariset
Théâtre Prémol

J’ai tué Régina

Les codes dits Baroque ou Renaissance sont bousculés pour emporter le spectateur chez nous, dans notre propre château, nos propres couloirs et nos propres rumeurs. Pourquoi faire un rappel historique alors que nous pouvons exprimer nos idées ? Cette pièce accompli son envie première : réunir la danse et le théâtre. La rencontre de ces deux arts forgent l’identité même de cette création. On alterne entre lecture corporelle et lecture vocale. Ils créent ensemble une force narrative qui transporte le sujet dans le plaisir de rire sans trop réfléchir…

J’ai tué Régina ajuste son ensemble frénétique royaliste qu’elle défend à 100% pour soulever malgré tout une problématique de fond : l’existence de la femme à travers chacune des Reines. Et quelle femme ? Cette pièce se trouve confrontée à pointer du doigt une fusion : le symbole (la reine) et sa condition (la femme) qui, ensemble, concrétisent la représentation même d’une Reine.

Alors, on peut se questionner sur la liberté de ces femmes iconographiques. Une citation de Victor Hugo traduit exactement la problématique de cette pièce : « Aujourd’hui, je suis Reine. Autrefois, j’étais libre. » Sans elles, sans ses femmes, notre histoires eût été différente et, osons le prétendre, moins passionnante.

J’ai tué Régina, c’est une fenêtre sur une réalité historique, sans âges et sans frontières. C’est un cri d’humour, un exposé sur le désir et la haine, la différence, l’incompatibilité, et les impossibles rôle que la vie nous impose. Sucré, acidulé, amer… J’ai tué Régina reste une vraie bonbonnière à surprise.

On nous pose souvent la question « Pourquoi cette pièce », « Pourquoi ce travail? ». J’ai envie de répondre : le hasard. Bien évidement, une envie de créer s’installe mais le comment du pourquoi : aucune idée. Surement l’accumulation des rencontres… La musique a frappé la première, je crois. J’ai découvert Iva Bittova (Artiste tchèque), qui m’a donné envie de danser. J’ai retrouvé Goran Bregovic avec son album « La Reine Margot ». Je crois qu’il m’a murmuré l’idée des Reines.

Les deuxièmes sont les rêves. Ils sont souvent fort de propositions et d’idées original quand on s’en souvient. Et j’ai eu un souvenir : les mouches. Je crois que toutes la pièces c’est construite autour de cette drôle d’idée. J’ai trouvé ça tellement original d’associer un animal soit-disant nuisible à un signe distinctif de mode et de beauté extrêmement présent à l’époque des Reines. L’humour devenait une évidence pour Régina…

La troisième est humaine. Un comédien m’a donné l’opportunité d’ouvrir mon champ de création vers le théâtre et d’établir un espace de travail qui s’est organisé entre danse et voix.

La quatrième, les recherches. Elles ont été multiples : livres, vidéos, chansons, poèmes, modes, danses, citations, films,…Une vraie mine d’or était à ma disposition. Cependant, la quantité m’a amené à faire confiance à mes choix pour conduire le projet vers ce qu’il devait être : une création original. Une chronologie organisée s’est très vite établie pour définir les grandes étapes de travail. Le mouvement fut créé avec les interprètes de la pièce. Des thèmes d’improvisations précis déclenchés l’écriture chorégraphique et théâtrale dirigé par le scénario de la pièce. Bien évidement, ce processus a connue des modifications, des mouvements, des déplacements et des points interrogations…

Cette création n’a pas de représentation prévue pour le moment. Vous pouvez consulter l’ensemble de nos dates dans la rubrique Agenda.

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